Il y a quelques jours, j’ai publié la partie 1 de cet article: Rhinoplastie réparatrice VS Esthétique, remboursement, mon expérience en préopératoire, etc. Je vous conseille de commencer par la partie 1 histoire de ne pas être trop perdue dans les lignes qui vont suivre. C’est parti pour la deuxième et dernière partie de cet article sur la rhinoplastie: L’opération du nez? La douleur? Les soins post opératoires? Je vous dis tout!
Petite précision, pour ceux qui auraient volontairement skippé la première partie, il s’agit dans mon cas de 2 chirurgies RÉPARATRICES et non Esthétiques, elles ont donc été prises en charge par la sécu.
Je vous mets ici le lien d’une vidéo que j’ai faite sur ma chirurgie
Rhinoplastie: Épisode 2
On s’en était arrêté où déjà? Ah oui, juste avant d’entrer au bloc:
« Un petit décontractant avalé plus tard, je me retrouve déjà à moitié endormie avant d’avoir été anesthésiée.
8H pétante, c’est l’heure! … «
Le bloc
Dans la salle d’opération, c’est pas la grosse chaleur… clairement! Bon, en même temps la fraîcheur sera de courte durée puisque l’anesthésiste intervient quasiment immédiatement.
A chaque fois j’ai eu la chance d’y être super bien accueillie: Les infirmières, le chirurgien, l’anesthésiste, tout le monde à toujours été adorable et surtout RASSURANT. L’anesthésiste est le premier à rentrer en scène. Pour chacune des opérations mon chirurgien préconisait des anesthésies générales.
Pour cela, une petite piqûre dans le bras et en 10 secondes tu dors profondément. Même moins de dix secondes d’ailleurs, la dernière chose dont je me souvienne c’est le chirurgien penché sur moi qui compte de 1 à …7. Il faut croire que j’ai « l’anesthésie rapide ». Au niveau de la douleur, c’est équivalent à un vaccin.
Et puis c’est parti pour 1h à 1H30 d’intervention en moyenne (selon le boulot qu’il y a à faire). Bon, comme j’ai vraiment souhaité écrire cet article sous forme de « témoignage », je n’ai pas de souvenirs de cette partie.
Logique. Et d’ailleurs, il vaut mieux.
Dans mon cas, les 2 opérations ont été réalisées via incision endonasale (cicatrice dissimulée à l’intérieur du nez). Pas de cicatrices apparentes donc, et ça c’est plutôt un bon point! Sachez toutes fois qu’il est également possible de réaliser une incision à la base du nez pour les déviations plus complexes (incision par voie externe).
Après que le chirurgien ait fait tout son boulot à l’intérieur de mon nez, il y place 1 attelle sur le dessus et 2 « mèches »(c’est le terme que l’on utilise dans le jargon) à l’intérieur pour éviter les saignements. Ce n’est ni plus ni moins que 2 énormes contons enfoncés dans les narines pendant 48H minimum.
J’ai l’impression d’être dans Greys Anatomy quand j’écris ça. Sauf que j’ai regardé sur google pour connaitre les termes exacts.
Le réveil
La salle de réveil c’est le moment que j’ai détestée pour la première opération et redoutée pour la seconde.
Il faut dire que lors de la première intervention j’avais eu une très mauvaise expérience.
Il y’a un petit détail que l’on avait oublié de me mentionner: L’intubation. Et l’intubation kesako? C’est tout simplement le fait d’introduire une sonde dans la gorge afin d’assurer la respiration pendant l’intervention. Son introduction a lieu juste avant le début de l’opération quand tu es complètement anesthésié donc CE N’EST ABSOLUMENT PAS DOULOUREUX (d’ailleurs, on ne s’en rend pas compte puisque l’on dort à poings fermés).
La sonde est alors retirée en salle de réveil, quand tu reviens doucement à toi. Et c’est à ce moment précis que la première fois ne s’est pas déroulée comme prévue. En me réveillant j’étais encore shootée et absolument incapable de dire ou j’étais, en sentant la sonde dans ma gorge j’ai paniqué et tiré dessus. Une infirmière est venue immédiatement pour me la retirer correctement…. sauf qu’en bonne grosse brutasse, je me suis éraflée l’intérieur de la gorge.
Comme j’avais ce très mauvais souvenir pour la première opération, j’avais vraiment insisté au près de l’anesthésiste pour négocier que la sonde soit retirée rapidement après la seconde opération. Finalement je me suis quand même réveillée encore sondée mais je n’ai pas du tout eu la même réaction que la première fois. Au lieu de paniquer, j’ai tout simplement levé la main pour que l’infirmière vienne me retirer DOUCEMENT la sonde. C’est passé comme une lettre à la poste.
Ambulatoire ou hospitalisation?
Pour chacune des opérations j’ai subi des interventions en ambulatoire, avec une sortie le jour même. L’hospitalisation de 24h ou 48h est totalement dépendante de votre état, de la réaction (ou non) à l’anesthésie et de pas mal de données plus générales.
J’ai eu de la chance, à chaque fois ma maman était près de moi toute la journée à l’hopital! Une fois remontée dans la chambre, c’est une sensation assez curieuse de somnolence.
Petit conseil, n’essayez pas de lutter contre le someil pour montrer absolument que vous êtes apte à rentrer chez vous immédiatement. Ca ne sert à rien, puisqu’on ne vous laissera pas sortir avant 6 bonnes heures minimum.
Donc, tu prends gentiment la compote et les petites biscottes et tu fais une grosse sieste.
Les premières heures dans la chambre c’est aussi la découverte des sensations qui vont accompagner ton quotidien pendant les prochains jours. Par sensation j’entends bien sur… impossibilité de respirer avec le nez. C’est plutôt logique puisque tu as 2 énormes mèches de cotons enfoncées dans les narines. Donc, comme pour un très gros rhume, il faut respirer avec la bouche.
N’ayant eu aucun souci de « récupération » après les deux opérations j’ai pu rentrer chez moi aux alentours de 16h/17H. Petit point important: Vous ne pouvez pas rentrer seul. Que ce soit à pieds, en voiture, en taxi, à poney, il faut vous faire ramener.
Les premiers jours post-opératoire
Bon… encore une fois, si je vous dis que c’était une partie de plaisir, ce serait mentir. Mais, ce n’est pas aussi « terrible » que ce que j’ai pu lire. À mon sens, c’est « désagréable ». Pas douloureux. Juste un peu pénible. Évidement si tu te prends une porte vitrée alors que tu viens te faire opérer ce serait peut être légèrement compliqué, mais tant que personne ne te touche le nez c’est tout à fait supportable.
Les 2 premières nuits sont un peu difficiles car les mèches empêchent vraiment de respirer par le nez.
J’ai très vite gonflé…. beaucoup gonflé. À tel point que je n’ai pas pu ouvrir les yeux pendant une journée. Assez paradoxalement, bien que ce soit très impressionnant, je n’avais absolument pas mal. Niveau couleur, je suis passée par tous les stades : Du bleu, du jaune, du vert… Un petit arc en ciel.
Je vous mets une photo histoire que vous puissiez juger de cette belle palette colorée!
Huda beauty n’a qu’a bien se tenir, on a jamais vu un aussi beau smockey violet/Jaune/Vert.
La pharmacie, deviendra ton QG
Il va quand même falloir ingurgiter quelques dolipranes pour éviter de se retrouver avec un barre dans la tête. Normalement, l’ordonnance de tout ce qu’il faut se procurer est délivrée avant le jour de l’opération histoire de ne pas avoir à courir les pharmacies encore shootée par l’anesthésie. En plus des médicaments censés apaiser un peu la douleur, on te préscrit des compresses et un genre de sérum physiologique pour nettoyer le nez
En effet, les mèches sont retirées 2 jours (à peu près selon les médecins) après l’opération. Pendant ce laps de temps, la seule chose à faire est de changer la compresse, sous les narines régulièrement. Ca saigne un peu mais rien de dramatique.
Le sérum physiologique sera utile après le retrait des mèches car il faudra se nettoyer le nez super régulièrement à partir de ce moment là.
Le retrait de mèches
Deux jours après l’opération, petite visite de contrôle et retrait des mèches. Pour le coup, même le chirurgien m’avait dit que ça n’allait pas forcément être un super moment à passer. Et bien…. franchement …. je n’ai pas trouvé ça si terrible. Ok, c’est un peu désagréable car on te retire une sorte de tampon enfoncé jusqu’au bout de la narine, mais ce n’est rien à coté du bonheur de pour respirer par le nez à nouveau. La manipulation dure 20 secondes à tout casser.
Il ne faut pas être étonné, on saigne quand les mèches sont retirées. C’est tout à fait normal! Hop, on garde l’atelle encore une bonne semaine et on remet la petite compresse sous le nez. Roule ma poule c’est reparti pour 7/8 jours.
Dans la plupart des cas, un arrêt de travail accompagne la suite d’une rhinoplastie. J’en ai eu un de 10 jours dans lequel il était stipulé que je devais vraiment rester chez moi, ne surtout pas prendre les transports et ne rien faire.
…. 2 jours plus tard j’étais à la radio… avec une voix de canard et un physique effrayant certes.
Ce n’est pas forcément un exemple à suivre, mais si je le mentionne ici c’est tout simplement pour vous rassurer sur la douleur post-opératoire. J’étais plus fatiguée qu’endolorie. En revanche, si vous faites la rebelle à braver l’arrêt de travail, il faut vraiment (vraiment) faire attention. Le nez n’est absolument pas consolidé, le moindre coup serait irréversible. Donc c’est peut être l’occasion de rester tranquille pour profiter des dernières series netflix avec un pot de glace.
Suite et fin
Les soins
Après le retrait des mèches, il se passe un phénomène particulièrement glamour que j’avais pas du tout anticipé: LES CROUTES.
C’est probablement la partie la moins sexy de l’histoire, mais tout le monde passe par là, alors il faut en parler. Comme mentionné quelques lignes plus tôt, aucune des cicatrices n’étaient apparentes. Sauf que ce n’est pas un numéro de magie… tout ce qui ne se passe pas à l’extérieur se retrouve forcement à l’intérieur.
Pendant près de deux semaines tu dois passer ton temps à te nettoyer l’intérieur du nez avec ce fameux sérum philologique pour ramollir les croutes.
J’en reviens pas d’avoir écrit ça sur mon blog…
Pas de panique, au fur et à mesure du temps elles vont disparaitre pour te laisser un nez NICKEL CHROME. Disons que c’est le désagrément majeur qui intervient après le retrait des mèches. Enfin, il faut continuer à changer régulièrement la compresse sous le nez, jusqu’à ce qu’il arrête complètement de saigner.
Au niveau de la nourriture, on m’avait conseillé de privilégier les aliments « mous ». Bien que ce ne soit pas obligatoire, j’ai vraiment eu tendance à me tourner vers ce type d’alimentation. Au moins la première semaine. D’ailleurs en parlant de nourriture, la sensation est très particulière. Comme tu passes globalement une semaine sans pouvoir respirer avec le nez, il faut mettre au point des techniques de respiration pour manger ET respirer.
La technique de survie du : « Je mange une bouchée en apnée, je respire, je mange une bouchée en apnée, je respire….. » marche plutôt bien.
Deuxième point concernant la nourriture: Comme lorsque tu es très enrhumé tu ne ressens absolument aucun gout dans la bouche. J’avoue que ça m’a un peu perturbée au début. La sensation s’est dissipée au bout d’une semaine, dans mon cas.
Bye Bye l’atelle
10 jours plus tard, c’est le jour-J. Rendez-vous avec le chirurgien pour retirer l’attelle et découvrir ce nouveau nez… réparé! S’il est encore très gonflé c’est tout à fait normal. Le nez n’aura sa forme définitive qu’1 an après l’opération. Donc pas de stress, si tu ressembles à monsieur patate:
CA VA DÉGONFLER.
Le nez reste encore très sensible pendant plusieurs semaines. Même plusieurs mois à mon sens. D’ailleurs 1 an et demi après, j’ai encore souvent peur de me refaire mal. Dès que quelque chose m’effraie mon premier réflexe et de protéger mon nez. Néanmoins, aujourd’hui je ne ressens plus aucune sensibilité sur le nez. Je ne le sens plus « fragile » comme cela pouvait être encore le cas il y a un peu moins d’un an.
Je crois que je vous ai tout dit! L’opération et la période post-opératoire ne sont pas du tout une expérience « douloureuse »… Juste désagréable et un peu contraignante. Même si les réactions (gonflements, couleurs, etc.) peuvent être impressionnantes visuellement, cela ne veut absolument pas dire qu’elles font souffrir.
Je vous l’écrivais dans l’article précédent, mais il est de bon ton de le rappeler ici: SI VOUS VOUS CASSEZ LE NEZ, ALLEZ CONSULTER IMMÉDIATEMENT. Sinon, la fracture sera difficilement réductible et vous vous retrouverez avec une bosse ou un nez tordu que vous n’aviez pas à l’origine #LesBonsConseilsDeLaMèreGrousset
N’hésitez pas à poser des questions en commentaires je serai ravie d’y répondre!
7 réponses
Hello ! ton article m’a beaucoup rassuré sur les saignements de après le retrait des mèches je ne m’attendais pas à saigner un peu plus que quand il y avait les mèches et j’avoue avoir pris un peu peur et avoir pleurer sur le coup en se demandant ce qu’il se passer donc merci à toi d’avoir pris le temps d’écrire ton article car sa m’aide a positiver pour la suite du post op !
Bonjour je voulais savoir si c’était très douloureux quant il enleve l’attelle parce que si j’ai bien compris elle est collée. Je dois l’enlever dans 2 jours et je suis pas rassurée
Merci beaucoup
Hello Julie,
non absolument pas ! en tous cas, je n’ai pas eu mal 🙂
Belle journée,
Bonjour,
Au bout de combien de jours dirais-tu que tu as eu un visage « présentable »… chirurgie programmée pour dans 3 semaines 😭 et je voudrais vite retourner travailler!
Merci pour ton témoignage, rassurant.
Salut
J’ai lu ton article et je suis complètement terrifiée à l idée de me faire refaire le nez .. opération prévu pas avant mai .. mais quand je t entends l intubage et tout au réveil ça me fait flipper et le faite qu on ne puisse plus ouvrir les yeux ça me terrifie au point que je me demande si je vais me faire opérer 😞
Hello Alix,
Très sympa ton article. Il était intéressant et drôle à lire. Merci d’avoir parlé de ton expérience et des suites postopératoires. Pour ma part je vais me faire opérer d’une rhino septoplastie lundi prochain. Et ça m’a rassuré de savoir comment ça se passe…
Biz 😁
Fleur
Bonjour,
Excellent article et si juste ! Perso j’ai eu une septoplastie (redressement de la cloison nasale) le 21 mai et les mèches vont être enlevées demain. Enfin ! Car je commence à loucher du coté des fourchettes à escargots histoire de me les enlever moi-même tellement j’en ai assez de cette sensation de sinusite géante et permanente (pas douloureux mais pénible).
Vous avez tout à fait raison. Pour chaque douleur qui se manifeste (principalement maux de tête et maux de gorge à force de respirer par la bouche), il y a un médicament adapté et efficace. Donc rien à dire de ce coté là. Et cette opération reste effectivement dans le domaine du « un peu pénible » plutôt que celui du « douloureux ».
Ah, dernière chose en ce qui concerne les hématomes. Une amie m’avait conseillé de prendre 3 granules d’arnica Montana 3 fois par jour : avant, pendant et après l’opération (granules à placer sous la langue en laissant fondre). Et ça a effectivement vraiment bien fonctionné je n’ai même pas eu le moindre hématome. Je conseille donc totalement à toute personne devant se faire opérer du nez de suivre ce conseil (j’avais mis mon médecin au courant au cas où il y aurait contre-indication mais il avait approuvé et m’a même fait remarquer après l’opération que ça avait bien aidé. Donc pas d’hésitation et bonne opération à toutes celles et ceux qui vont sauter le pas !
Encore merci pour l’article il est juste, drôle sincère et rassurant.