J’ai subi 2 rhinoplasties en l’espace de 2 ans. Rien d’esthétique à l’origine, je me suis cassée le nez à deux reprises avec déviation des cloisons nasales à chaque fois. Vous aviez été beaucoup sur Instagram à vouloir un article explicatif sur la chirurgie réparatrice: En quoi consiste t-elle? Quelles différences avec une rhinoplastie esthétique? Est-elle prise en charge? Je vous explique tout!
Cet article sera divisé en deux afin de ne pas être trop long, je link la partie II ici.
J’ai également fait une vidéo sur ma rhinoplastie, je vous mets le lien juste là:
La rhinoplastie ou chirurgie réparatrice
Avant de commencer, je pense qu’il est de bon ton de rappeler que je n’incite en aucun cas à la faire de la chirurgie esthétique. Il s’agit, dans mon cas, de chirurgie RÉPARATRICE après un accident afin d’empêcher de futurs problèmes respiratoires. Bien que mon nez avait quelques défauts avant l’opération, cela ne me complexait pas du tout ou ne m’empêchait pas de vivre, bien au contraire. Néanmoins, les protocoles opératoires (et surtout post opératoires) pour une rhinoplastie esthétique ou réparatrice sont globalement les mêmes. Je répète que je ne suis absolument pas médecin et que tout ceci repose sur mes souvenirs.
Je pense que ça va être un peu long, va prendre une tasse de thé et des Granola (ou des Pim’s si tu fais partie de la vieille école)…
Une Opération réparatrice est-elle remboursée par la sécu?
Déjà revenons à la base: Qu’est ce qu’une chirurgie réparatrice? Je ne vais pas me prendre pour Larousse à sortir une définition qui serait à peu près. Mieux vaut se référer au site humanis qui définit la chirurgie réparatrice comme étant:
« un type de chirurgie qui vise à reconstruire la dégradation de l’apparence physique. La chirurgie réparatrice peut intervenir par exemple à la suite d’un grave accident, en cas de malformation congénitale ou d’une maladie (exemple : un cancer du sein débouchant sur une ablation du sein) En somme, il est question de réparer un dommage ou un traumatisme qui a été causé au corps. Le but premier n’est pas d’embellir le corps ».
Dans le cas d’une rhinoplastie, les opérations sont remboursées en cas de déviation nasale entraînant des troubles respiratoires graves. Tout cela est très bien encadré et c’est le chirurgien qui fera une demande préalable à l’assurance maladie. Dans le cas ou celle-ci serait acceptée, le taux de remboursement est de 100%. On ne va pas se cacher que c’est loin d’être négligeable quand on sait qu’une rhinoplastie ESTHÉTIQUE en France coûte en moyenne 4000 euros.
Je vous link ici, l’article d’humanis, particulièrement complet sur les modalités de remboursement.
Pourquoi? Mon histoire
2 chocs consécutifs
Avant de rentrer dans le déroulement de l’opération et toute la partie administrative, il semble logique de vous expliquer comment j’en suis venue à faire 2 rhinoplasties en 3 ans.
Disons que j’ai pas eu de bol. Je crois bien que c’est l’expression qui convient.
J’ai débuté à 15 ans et m’étalant lamentablement contre un petit meuble bibliothèque de bon matin. Tu sais, ces jours ou tu te réveilles trop vite avec la tête qui tourne énormément…. Disons que ça ma servi de leçon. Je suis devenue psycho la dessus et, maintenant, je me lève par étapes pour éviter de me ReReCasser le nez. Je ne me souviens plus trop de ce qu’il s’est passé, juste que dans seul coup ma tête s’est mise à tourner très fort, j’ai couru sans le vouloir vers la bibliothèque et ….PAF la Grousset.
2 minutes plus tard, je me retrouvais avec un sac de brocolis sur le nez pour apaiser la douleur (oui, c’est naze, mais on avait pas de pain de glace alors on fait avec les légumes moyens du bords hein!)
Très honnêtement, je crois que je n’ai jamais eu aussi mal de ma vie qu’en me cassant le nez. Même les agraphes dans la tête lorsque je me suis ouvert le crâne, c’était peanuts à côté de la cette sensation qui résonne dans la tête et t’empêche de respirer.
Le pire, restant quand même d’éternuer, autant te dire que si t’es allergique au pollen et que tu te casses le nez en mai, ça risque d’être compliqué.
Je zappe volontairement la suite, j’y reviendrai quelques lignes plus tard.
3 ans plus tard, à 18 ans…. c’est un pigeon qui a décidé de me renvoyer sur le billard. Bien que mon nez ai subi une première intervention réparatrice il était encore un peu fragile.
Dans Paris, un samedi, j’ai vu le pigeon, le pigeon ne m’a pas vu. Il a décidé d’amorcer une phase d’atterrissage. Dommage, j’étais au milieu de sa trajectoire. Je l’ai pris de plein fouet.
Et puis, mine de rien, c’est lourd un gros pigeon (d’après Wikipédia 500 grammes). Avec la vitesse, il m’a éclaté le nez une seconde fois. Depuis que je suis petite, j’ai toujours eu peur des pigeons, c’est le karma !
Conseil n’°1 : Ne pas traîner et consulter rapidement!
C’est l’erreur que j’ai faite pour mon premier nez cassé. Je ne voulais pas allez voir de médecin, je minimisais complètement en pensant que ça « allait passer ». Force est de constater que non « ce n’est pas passé ».
Mon chirurgien m’a expliqué qu’il fallait immédiatement prendre rendez-vous lorsque ce genre de choc se produisait afin de réduire la fracture le plus rapidement possible. L’idéal étant de se faire opérer moins d’une semaine après le choc au plus tard. Évidement, j’ai tardé et l’opération numéro un a eu lieu un peu plus de 10 jours après m’être pris la porte de la bibliothèque. Dès la première consultation, le médecin m’a averti qu’il allait pouvoir faire les manipulations les plus urgentes (à savoir redresser la cloison et réduire la fracture) néanmoins, il faudrait certainement une seconde opération 1 à 2 ans plus tard pour retrouver un joli nez puisque j’avais tardé à venir consulter.
Pour les deux opérations, j’ai choisi le même médecin: Un chirurgien ORL, à Paris tout près de chez moi. Avant de choisir un chirurgien, essayez de bien vous renseigner sur la personne, ses compétences et des avis de patients. Bien qu’il s’agissait dans mon cas de réduire une fracture, je ne voulais pas me retrouver avec un nez raté!
Les rendez-vous pré-opératoire
Dans le cas de nombreuses chirurgies esthétiques, les rendez-vous avec le chirurgien sont souvent espacées. Un changement esthétique doit être murement réfléchi et le patient doit être conscient de tout ce qu’il implique. Dans le cadre d’une chirurgie réparatrice, tout va très vite. 2 rendez-vous et roule ma poule, tu te retrouves trois jours plus tard à l’hôpital.
Avec le chirurgien
Le premier rendez-vous, on m’a auscultée histoire de voir un peu les dégâts. Ce n’est pas forcément ce qu’il y a de plus agréable, on va être honnête. Le médecin regarde l’intérieur de ton nez avec des instruments qui ressemblent plus à des douilles de poche à douilles de cuisine qu’autre chose.
Évidement l’osculation va de pair avec la fameuse question:
« Ca fait mal quand j’appuie la? »… À ton avis?
En fonction de cette première auscultation, on t’envoie faire des radios si nécessaire en prévision d’une future opération.
Le lendemain me revoici avec les fameuses radios. Bon le verdict est sans appel, ma cloison nasale est partie en freestyle. Pour éviter les soucis respiratoires, il n’y a plus qu’à opérer.
Comme je l’expliquais un peu plus haut, il faut aller vite. La date calée tombe 4 jours plus tard. Puis, le chirurgien m’explique en détails comment il allait réduire la fracture et corriger la déviation qu’avait pris mon nez… forcément je ressemblais plus à monsieur patate qu’autre chose, avec mon nez tout gonflé.
D’ailleurs, qu’il s’agisse de la première ou de la deuxième opération le protocole est le même (c’est pour cela que je ne précise pas). À la fin du deuxième rendez-vous, tu as le droit à la petite ordonnance de touuuuuus les produits qu’il faut avoir impérativement pour l’opération mais aussi après l’opération. Enfin, tu reçois également une sorte de « feuille de route » de l’opération (l’heure d’arrivée, les produits avec lesquels se laver, l’heure de l’intervention etc.)
C’est aussi lors de ce rendez-vous que l’on a rédigé le papier pour l’assurance maladie attestant que l’opération étant bien réparatrice et peut donc être remboursée par la sécu.
À l’hôpital
Le chirurgien qui m’a opéré travaille 2 fois par semaine en clinique. Il faut donc aller s’y enregistrer. Sur place, j’en ai aussi profité pour rencontrer l’anesthésiste qui va accompagner le chirurgien. C’est une étape nécessaire dans la mesure ou une anesthésie générale (même locale ceci dit), n’est absolument pas un acte anodin. L’anesthésiste pose alors toute une série de question afin d’éviter d’éventuelles complications lors de l’intervention.
Prête pour l’opération
La veille
Avant chaque opération tu dois passer par la case, un peu relou, du lavage à la bétadine. La veille au soir, il faut se savonner intégralement (corps + cheveux) avec ce petit liquide jaune que l’on te prescrit.
Bon…. là mon cerveau de blogueuse beauté à tendance à penser que c’est un peu asséchant, que l’odeur n’est vraiment pas ouf et que ça ne mousse pas bien... Disons que ce n’est pas l’essentiel, tant que ça désinfecte, c’est le principal.
D’ailleurs, c’est ce produit qu’applique souvent les vétos sur les petites plaies pour désinfecter, donc disons que ça doit être efficace.
Si t’es un peu organisée (ou archi stressée), tu prépares toutes tes petites affaires la veille. Le jour même j’étais tellement flippée, que j’aurais été capable d’oublier ma valise.
Check list de la valise:
- Tous les papiers que tu as reçus depuis que tu as consulté pour ton nez (on ne sait jamais, ça peut être utile)
- Carte d’identité, carte vitale, carte de mutuelle (la carte sephora en revanche, c’est pas utile)
- Les radios que l’on t’a prescrit
- Des fringues de rechange (si jamais ils te gardent une nuit, t’es bien contente d’avoir ton pyjama) / chargeur de portable /porte monnaie/ écouteurs, bref un mini kit de survie.
- OPTION: Ton doudou.
Jour-J de la rhinoplastie
Pour les deux opérations j’ai été convoquée à 7H00 à l’hôpital puis opérée vers 8h/8h30. Il faut impérativement être à jeun, donc le petit dej’ tu peux l’oublier direct.
Remarque, j’étais tellement stressée que je n’étais pas forcément disposer à m’enfiler un porridge à la cannelle ou une omelette/saucisse.
Avant de se rendre à l’hôpital, il faut impérativement repasser par l’étape « Bétadine ». Même principe que la veille. Et puis vient le moment de partir, j’ai la chance d’avoir été accompagnée par ma maman les 2 fois.
Quand tu arrives à l’hôpital, il faut t’enregistrer aux services des admissions et hop, on te monte dans ta chambre.
La préparation
Là c’est comme dans Greys anatomy, sauf que les infirmières ont des crocs aux pieds. Tu enfiles une belle chemise en papier….ouverte à l’arrière. Puis, une très jolie petite culotte assortie, et enfin, pour finaliser le look: La fameuse charlotte sur les cheveux!
Ça c’était la partie drôle, parce qu’ensuite vient le moment de la prise de sang. Je ne vais pas vous mentir en vous disant que tout s’est bien passé… Sur les 2 opérations ça ne s’est pas bien passé. Je déteste tellement ça, que je pleure à chaque fois.
Comme je chouine, je me stresse encore plus, résultat: Mon sang ne coule pas bien. C’est TOUJOURS une galère, les infirmières sont obligées de changer de bras, de veines, et surtout de me supporter car je ne dois pas leur faciliter la tache. Quand ENFIN, on réussit à prélever un peu de sang tu peux te remettre tranquillou dans ta chambre et attendre de descendre au bloc. Un petit décontractant avalé plus tard, je me retrouve déjà à moitié endormie avant d’avoir été anesthésiée.
8H pétante, c’est l’heure! …
La seconde partie de ma rhinoplastie est dispo ici !
Si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à la poser en commentaire!